Réunion d’un collège d’expert
En complément, l’association AVA sollicité l’expertise de professionnels en urgence afin de recueillir leurs avis quant au comportement et au devenir de ces chiens. Nous prenons l’initiative de demander une autre évaluation comportementale à un vétérinaire habilité à la pratiquer dans ce département. Nous lui sommes extrêmement reconnaissants de cette intervention. Ses conclusions vont dans le sens de celles du Dr Bedossa et préconisent un placement dans une structure spécialisée et adaptée pour une partie de ces chiens, tandis que deux d’entre eux pourraient même être placés en famille d’accueil voire être adoptés.
Nous mobilisons Eléonore Buffet, éducateur comportementaliste canin et présidente d’Animal University, qui a elle aussi constate sur place l’absence de dangerosité potentielle de ces chiens.
Nous demandons enfin l’avis de Maître Neli Sochirca, avocat au barreau de Paris, ayant récemment obtenu le droit à la vie auprès du Conseil d’Etat pour un chien qui, lui aussi, était menacé d’euthanasie dans une autre affaire.
Pour la première fois, un collège d’experts est donc réuni à l’initiative d’une association de protection animale, AVA, pour mettre en commun multi-compétences et multi-expertises au service de ces êtres vivants doués de sensibilité victimes d’une injustice humaine. Cela va dans le sens d’un amendement que nous avions proposé à l’Assemblée nationale, mais qui a hélas été pour le moment jugé « irrecevable ».
Les chiens avaient une alternative à l’euthanasie
De plus, nous nous sommes engagés à accueillir ces 6 chiens dans notre refuge, une structure équipée pour cela, avec du personnel compétent, à Cuy-Saint-Fiacre (76). L’objectif étant de leur éviter une euthanasie arbitraire et évitable.
Parallèlement, nous avions lancé une pétition pour sauver ces chiens ayant récolté à ce jour plus de 41 000 signatures.
Malgré tous nos efforts, la mobilisation du refuge animalier bortois et de ses bénévoles, ainsi que l’indignation du grand public et l’action de l’avocat de la propriétaire des chiens, le maire de Bort-les-Orgues a maintenu sa décision qui a été entérinée par le tribunal administratif de Clermont-Ferrand le 11 mai. Les 6 chiens ont tous été tués le 27 mai à l’issue d’une opération de gendarmerie d’envergure. Le responsable du refuge n’avait même pas été prévenu. Les résultats de prélèvements ADN n’étaient même pas connus et il n’y avait aucun témoin, et donc, aucune preuve de la culpabilité de ces chiens.
Stop à la schizophrénie vétérinaire !
La responsabilité de cette situation incombe donc totalement à la propriétaire, irresponsable, et qui ne devrait plus être autorisée à détenir de tels chiens (des molosses puissants classés dans le groupe des chiens de garde et de défense).
Nous condamnons fermement l’action de M. Ziolo, mais aussi et surtout celle des vétérinaires de la clinique vétérinaire qui se sont montré complices et coupables de l’euthanasie de ces 6 chiens alors qu’ils étaient en droit de la refuser.
Une plainte à l’encontre du vétérinaire ayant réalisé la première évaluation comportementale de ces chiens sera probablement déposée auprès de l’Ordre national des Vétérinaires par M. Chauvet, responsable du refuge animalier Bortois. Nous le félicitons pour cette démarche courageuse.
Plus encore, le Dr Bedossa appelle à un véritable « éveil des consciences » : nous invitons chaque personne sensible à cette cause à interpeller son propre vétérinaire sur cette question si tabou qu’est l’euthanasie de convenance : un vétérinaire doit soigner et sauver des vies, et non y mettre un terme de façon arbitraire et être complice des pires cruautés.
Thierry Bedossa et Alexandre Chauvet s’expriment – Voir en replay notre Facebook live :
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